Aller à contre courant ?
J'aimerais séparer l'année en deux : en automne et en hiver, je tricote. Au printemps et en été, je brode. En hiver, je ne pense qu'au doux cliquetis des aiguillles et à mes belles laines douces et chaudes qui se transformeront bientôt en bonnets, cols, écharpes, mitaines, pulls, gilets, châles et tant d'autres choses que mon imagination féconde produit en quantité, et la broderie me paraît plus accessoire quand il s'agit de lutter contre le froid. En revanche, en été, aucune envie de tricoter, mais une belle envie et beaucoup d'idées pour broder encore et encore, des dizaines de belles choses que je songe sans cesse à transformer en pochettes, sacs, coussins, accessoires...
Mais la vie n'est pas simple. Le cours naturel de notre horloge biologique est souvent perturbé. Et pas que pour la répartition entre broderie et tricot, qui n'est, finalement, qu'une manifestation mineure et somme toute facilement supportable. Mais tout de même. En hiver, il faut aussi broder. Déjà parce qu'en été, il n'y a plus de réunions d'ABCD'Air, mon association chérie de broderie. Ensuite, parce que les occasions ne se plient pas toujours à ma seule volonté.
C'est vrai que j'aurais dû réfléchir à l'époque, quand j'ai conçu mon fils. Il est né en juin et il est allé pour la première fois chez la nourrice en septembre. Il y est resté jusqu'à ses 3 ans, et même un peu plus, jusqu'à la rentrée de septembre. Pour ces 3 ans passés à s'occuper de mon fils, Tata avait amplement mérité un petit cadeau. Et même un beau, parce que c'est une perle et qu'elle nous a rendu des services considérables. Et comme elle m'avait dit un jour qu'elle aimerait bien reprendre la broderie, je m'étais dit que je lui broderais une pochette à broderie, avec plein de chats parce qu'elle adore les chats, en la garnissant de toile, d'aiguilles, de ciseaux, de fils, et en y ajoutant un ou deux livres de modèles. Et c'était donc prévu pour septembre, ce qui me laissait l'été pour broder.
Jusque là, pas de souci. La seule chose que je ne savais pas à l'époque, c'est que les enfants arrivent toujours à mettre tous nos plans par terre. Les vacances d'été passent à la vitesse de la lumière, ils sont malades, ils ne veulent pas faire la sieste (ceci s'applique à 98 % à Romain), ils ne nous laissent pas 3 minutes. Du coup, l'été est passé et la pochette n'était pas finie. Et voilà comment je me retrouve à broder en hiver. Ou en automne, si vous aimez la précision.
Il me reste à la coudre, maintenant. Avec un peu de chance et comme la couture est quant à elle dénuée de saisonnalité, attirante tout au long de l'année, je vais réussir à coudre cette pochette rapidement et à l'offrir avant Noël. C'est que je voudrais lui faire aussi un cadeau pour Noël, vous voyez ? Mais cette fois, EN TRICOT !!!! Non mais.
Toile Sew it all 14 fils, d'un gris un peu marbré - Fil Atalie dégradé Hors Collection, variant du bleu foncé au gris
Ciseaux : modèle perso - Grand chat et pattes de chat : Marie-Thérèse Saint-Aubin - Tout petits chats : tirés de la Doll House de Brightneedle - Fleurs en Blackwork : livre de Sonia Lucano
Pour Noël, je songe à un Ishbel... Il faudrait que j'aie le temps de le tricoter, bien sûr, mais ça me tente bien.
Sinon, vous savez quoi ? C'est mon anniversaire aujourd'hui, j'ai 30 ans... Ohh, le changement de dizaine, mazette...